A l’heure ou l’exécution de Sadam Hussein semble inéluctable, c’est l’heure du bilan pour les envahisseurs.
Il apparait clairement aujourd’hui que l’invasion de l’Irak a été un désastre total. Jamais l’Irak n’a subi autant de violences quotidiennes, jamais le Moyen Orient n’a été aussi instable. Ajoutons les dizaines de milliers de morts, surtout civils et irakiens, mais également américaines, anglaises ou australiennes (les “américanisés”). Oui, la guerre n’était pas la solution, et je suis heureux que le Général De Gaulle ait autant inspiré Jacques Chirac quand il a fallu que la France s’exprime sur ce sujet. Au moins n’aura-t-il pas fait que des conneries pendant ses deux mandats…
La plupart des peuples occidentaux étaient contre la guerre en Irak, mis à part les américains submergés par la propagande bushiste et toujours aveuglés par leur autisme patriote. Les premiers à avoir réagi sont nos compatriotes européens d’Espagne. Les attentats en Espagne y ont certainement joué pour beaucoup, mais cela n’a été que l’étincelle qui a enflammé l’ex-gouvernement espagnol. Les italiens ont suivi quelques temps après en mettant l’escroc Berlusconi dehors. Deux gouvernements européens de droite ont été renversés.
Les anglais, qui font et feront donc toujours le contraire, ont sanctionné leur gouvernement de gauche (disons de gauche anglaise). Le Vatenguerre Blair va être jeté dans les oubliettes de l’Histoire. Et son mentor américain, Bush, passe en ce moment un sale quart d’heure (américain bien sûr, très “slow”… il lui a fallu du temps au peuple américain pour recouvrer ses esprits). Le gouvernement américain est toujours en place, mais la droite américaine se retrouve tel un aigle déplumé, son fidèle épervier Rumsfeld à terre. La vieille Europe a bien ri en dernier…
Reste la France et le sort du chef de l’UMP, l’atlantiste Sarkozy qui pense être proche de De Gaulle dans ces dernières déclarations, sans doute pour rassembler un peu plus d’adhérents. Un atlantiste fan de De Gaulle, il y a comme un paradoxe, non ? Après avoir soigneusement évité de donner son opinion sur la guerre en Irak, après avoir dénoncé l’arrogance française pour son opinion officielle sur la guerre préventive en Irak, Sarkozy se révèle au final à la hauteur de Bush. Nul besoin de talonettes, mais plutôt d’une belle paire de baskets pour négocier le virage d’Avril 2007.