Je n’y ais pas cru. Mais en pensant à cet étrange inconnu, mon cœur est devenu si froid, que cela ne pouvait être autrement. Pendant de nombreuses minutes, mon corps n’a cessé de voir sa température monter puis descendre. Chaque fois que mon esprit refusait la mort, trop attaché à mon corps, à mes souvenirs et à mon avenir, une giclée glaciale semblait provenir de l’inconnu et traversait tout mon être. Cela dura cinq minutes, mais parût une éternité.
L’inconnu s’exprima dans mes pensées : “Non ce n’est pas moi, c’est toi”
Puis les images s’enchaînèrent, tant de visages, entourées d’un flou blanc. Des mots résonnèrent… “Je t’aime”… des couleurs si… vraies, si vivantes. Des formes que je n’avais jamais vu mais qui étaient en moi, des odeurs nouvelles… parfois pétillantes, ou suaves. Et ces couleurs qui chuchotent… Et ces effluves si brillantes… quelles merveilles…
“C’est toujours toi, ton autre toi”
J’étais relié. Des énergies parcouraient mon corps, l’interrogeaient. Je les sentais fébriles… inquiètes ? Elles étaient familières… Papa ? Maman ? Elles n’étaient pas seules, elles étaient si nombreuses et chacune d’entre elles était unique et pur amour.
“Oui, ensemble… à jamais”
Soudain le vide. J’ai su que j’étais prêt. Mon esprit et mon corps avaient accepté cette réalité, ou du moins ce qui allait advenir. L’inconnu me souriait, il était beau.
Je l’avais vu… le secret était en moi. En chacun d’entre nous. C’est donc ça la vie… mais pourquoi tant de… je… j’ai envie de… fermer les yeux… *soupir*
L’inconnu : “S’ils étaient plus rapides à comprendre, ils connaîtraient le bonheur réel… ces humains…”
14/01/2005