Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, un nouveau conflit se préparait entre la France et sa colonie, l’Algérie. C’est à Sétif qu’eurent lieu les premiers soulèvements indépendantistes algériens, ainsi qu’à Guelma et Kherrata. Les autorités coloniales françaises réprimèrent ces émeutes qui avaient causées la mort d’une centaine d’Européens.
Plusieurs dizaines de milliers d’algériens trouvèrent la mort dans les bombardements de représailles française. Les chiffres varient de 15.000 à 20.000 pour les historiens européens à 45.000 pour les autorités algériennes.
Après avoir contesté la guerre en Irak et s’être évertué en vain de mettre en place une solution pacifique, il est plus que temps que la France reconnaisse cette sombre page de son histoire. Il est dommage d’avoir attendu 60 ans et les appels du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Mais il me semble important que la France y réponde dès maintenant en s’excusant au près du peuple algérien.
La France a également posé environ 11 millions de mines antipersonnelles sur les frontières algériennes avec le Maroc et la Tunisie. Il reste à l’heure actuelle 3 millions de ces mines qui font un ravage incroyable en ces jours de paix. L’Algérie, mal équipée pour extraire ces mines, a fait appel à l’aide internationale. Il devrait en être pourtant du ressort de la France d’aider l’Algérie à extraire l’ensemble de SES mines.
La Paix et la Fraternité entre peuples ne peut aboutir qu’après une pleine reconnaissance des erreurs du passé. C’est à cela que sert l’Histoire : ne pas recommencer les mêmes erreurs, s’en excuser, les pardonner et tout faire en sorte pour les corriger.