Oui, le rocher est dur. La vie ne l’est-elle pas elle-même ? Et si tu positivais… ce rocher n’est peut-être que ton passé ? Assis-toi sur ton rocher. Au bout d’un certain temps, quelques minutes pour ce rocher, des mois et parfois des années pour ton passé, tu finiras par oublier.
Étends tes jambes, tes bras. Essaye de trouver une position confortable dans un environnement inconfortable. Tu n’auras jamais la force ni le temps pour tout modifier autour de toi. Encore moins ton passé. Il ne faut pas pour autant en devenir blasé, mais il faut en avoir conscience. Fais avec.
Maintenant, ferme les yeux. Respire lentement, profondément. Concentre-toi sur tes sens auditifs et olfactifs. Ne pense plus qu’à ce que ton nez et tes oreilles t’apportent comme informations. Et goûte la richesse de ces informations.
Entends-tu les vagues qui essayent de briser ces rochers ? Sens-tu l’odeur de la Méditerranée ? Elle gagnera toujours sur le rocher, même si elle doit patienter des siècles et des siècles. Prends exemple sur sa persévérance.
Tu n’es pas seul sur ton rocher entouré d’eau. Des rires d’enfants résonnent au loin. Le clocher d’une église résonne. Le vent siffle. Les oiseaux chantent. Le présent est concret et palpable. Il t’entoure.
Ouvre doucement les yeux. Au large, tu vois ton avenir… et tu as oublié ton rocher.